Le marché de l’emploi est devenu tellement tendu dans les marchés actuels, marqués par les crises économiques, qu’il est plus que jamais crucial de se donner tous les atouts pour réussir un entretien d’embauche.
Tout d’abord, si vous avez été contacté par un cabinet de recrutement ou si votre candidature (spontanée ou non) a retenu l’attention d’une entreprise c’est que votre profil suscite un réel intérêt. Le premier entretien téléphonique que vous avez passé avec succès a amené le recruteur à convenir d’un rendez-vous physique. Il est important de savoir que dans un processus de recrutement tout commence réellement avec l’entretien. En effet, les deux premières phases que sont la sélection de votre CV et une rapide discussion téléphonique sont destinées à vérifier que vos compétences sont adaptées, que votre expérience justifie d’aller plus loin et que votre candidature est réaliste (prétention salariale, motivation personnelle, adéquation entre votre lieu de résidence et de travail).
Vous devez confirmer l’essai lors d’un entretien et vous n’êtes évidemment pas le seul. Autant mettre toutes les chances de votre côté.
Vous n’avez pas que des défauts !
La plupart des conseils prodigués dans ce sens sur la toile ou dans les livres traitant de ce vaste sujet vous amènent à vous remettre en question, à vous corriger, à vous améliorer. Tous ces conseils sont bons à prendre mais rappelez-vous d’une chose, vous avez des qualités, vous avez de l’expérience et de vraies compétences. Pour votre entretien, basez-vous sur votre propre vécu. Si vous avez déjà passé un entretien réussi essayez d’intégrer tout ce qui a fonctionné et servez-vous de cela comme d’un capital confiance. Commencez toujours par vous rassurer avec ce qui fait de vous quelqu’un de compétent, de fiable, digne de confiance pour un employeur.
Par exemple, vous maîtrisez parfaitement le codage en Java JEE, vous avez déjà été recruté pour un poste similaire, capitalisez sur votre force.
La plupart des recruteurs utilisent une méthode de questionnement destinée à vérifier vos compétences en vous demandant de décrire une situation professionnelle où vous avez brillé et vous demander pourquoi et comment vous l’avez menée à bien. Nous vous conseillons donc d’employer le mot « je » pour bien prouver qu’une réalisation professionnelle a été accomplie par vous et non dans un groupe.
Comprenez votre interlocuteur
Il est tout à fait normal de connaître ses qualités, elles représentent le socle de votre candidature et le recruteur les a déjà identifiées. Mais lors d’un entretien, les compétences qui forcent son intérêt ont déjà été identifiées lors des premières phases du recrutement. L’entretien est destiné en partie à les vérifier, mais pour cela on compte sur vous (voir le premier point). Votre interlocuteur cherche autant que vous à se rassurer sur la pertinence de votre profil, il travaille dans votre sens. Il ne cherche pas à vous tendre des pièges mais à vérifier que vous êtes la bonne personne. Il est possible que le recruteur vous pose des questions surprenantes, c’est une manière pour lui de voir qui vous êtes, comment vous réagissez, quel comportement vous adoptez dans des situations moins conventionnelles. Et par dessus tout, son objectif est que vous disiez la vérité. Par exemple, vous postulez pour un poste de commercial, développeur d’affaires. On vous demande, « êtes vous plutôt chasseur ou éleveur », évidemment, vous êtes là pour aller chercher de nouveaux clients, sachez que le commercial éleveur n’a sans doute jamais existé ! Mais, sans y prêter garde vous pourriez répondre en expliquant que vous avez toutes les qualités du monde pour entretenir un fichier client et relancer ces derniers et que vous êtes plus à l’aise en tant qu’éleveur. Par cette simple question un peu détournée le recruteur saura que vous ne conviendrez pas pour le rôle. Et inversement !
Renseignez-vous sur votre futur employeur
Prenez le temps de « googliser » l’entreprise qui doit vous recruter. Si cette dernière n’est pas connue essayez de la retrouver afin de montrer votre intérêt et votre connaissance du marché. La base lors d’un entretien est de connaître l’activité exacte de l’employeur, essayez pour cela d’identifier même superficiellement les grands types de services qu’elle propose. Intéressez-vous à la géographie de ses filiales et à un ou deux de ses concurrents. Vous pourrez d’ailleurs mieux maîtriser le processus de recrutement en explorant les pages web de l’entreprise. Vous n’aurez pas le même discours si vous postulez pour une PME que pour une multinationale. Dans le premier cas vos compétences transversales et votre autonomie seront des atouts majeurs à mettre en avant, dans le cas d’une grande entreprise, ce sont vos compétences de spécialistes qui vont intéresser le recruteur. Par exemple, vous êtes comptable, une PME vous demandera de gérer différents domaines du métier allant de la paye à la tenue des livres comptables mais une multinationale pourrait avoir besoin de vous pour son service export – marchés asiatiques…
Au-delà, bien connaître son futur employeur va extrêmement rassurer le recruteur sur votre motivation. Il sait que vous ne pouvez pas connaître l’entreprise mais il sera rassuré que vous ayez pris le temps de vous y intéresser
Amener de la confiance, racontez une histoire
Le recruteur vous connaît déjà un peu, il s’est fait une idée de vous. Le piège, néanmoins. est de penser qu’il sait tout de vous, puisque il a lu votre CV… Mais ce n’est pas le cas, il faudra en peu de temps lui donner un aperçu de votre personnalité et de vos compétences.
Lorsque il vous rencontre son ambition est que chaque brique de votre CV, chaque élément de votre profil qu’il a pu déceler dans votre candidature se matérialise par des éléments concrets et vérifiables. Faites en sorte d’avoir un récit concret pour chacune des expériences que vous avez mentionnées et faites en sorte que cela tienne dans une histoire qui vous amène, là, aujourd’hui en face de cette entreprise. Comme si tout cela était une évidence. Si vous ne parvenez pas à amener le recruteur dans ce récit c’est que vous lui mentez et vous vous mentez. Si vous êtes faits pour ce poste et que cela tombe sous le sens, votre récit le mettra en valeur. Vous l’avez compris, il vous faudra raconter une histoire plutôt que des histoires…
Le petit plus qui fait la différence
On parle beaucoup des soft skills, de la valeur ajoutée comportementale, effectivement, n’oubliez pas que le recruteur cherche avant tout un collaborateur avec qui il va passer du temps. L’entretien sert à dépasser le théorique pour aller vers la pratique. Qui êtes vous vraiment ? Qu’allez vous apporter de plus que vos compétences clés ? Ce sont ces points là qui feront la différence entre vous et le précédent candidat. Par exemple, vous êtes de nature diplomate et possédez une grande aisance dans la communication. Faites le comprendre à votre interlocuteur. Aujourd’hui, la plupart des opportunités d’embauche demandent une «bonne aisance en communication » ou « aptitude à produire des rapports (reporting) avec la direction ». Ces deux aptitudes liées à l’esprit de synthèse et à la communication sont très prisées par les entreprises. Cherchez, vous trouverez sûrement des aptitudes « soft » qui font de vous quelqu’un de bien et d’agréable au travail.
Pourquoi ce poste est fait pour vous ?
Il y a des évidences qui tombent sous le sens. Si vous parvenez à démontrer que vous êtes taillés pour ce rôle, parce que vous avez le profil adéquat, les compétences adaptées et le petit truc en plus alors vous ressemblerez au fameux mouton à cinq pattes que recherche le recruteur. Il y a toujours des passerelles qui vous ramènent à l’évidence, qui vous rapprochent de cette entreprise. Utilisez une expérience ou un acquis se rapprochant de l’activité de l’entreprise pour laquelle vous postulez. L’idée est toujours la même, apporter un intérêt et une motivation supplémentaire que vos compétences clés.
Soignez votre sortie
Vous avez déjà sans doute réfléchi à votre entrée, votre comportement, votre attitude mais avez-vous planifié une sortie ? Rappelez-vous que dans la très grande majorité des cas le recruteur vous dira : « bien, nous vous remercions. Avez vous des questions » ?
Cette phase précise de l’entretien n’est pas un piège mais une conclusion propre à finaliser l’entretien en donnant un peu la pareille à votre interlocuteur qui vous a écouté parlé 80% du temps (et c’est normal) et qui a droit de parler un peu de lui. Plusieurs options s’offrent à vous. Vous pouvez lui poser une question (ou deux) comme :
« Qui sera mon manager ? Avec qui vais-je travailler au quotidien ? » Cette question est bien perçue par le recruteur qui se rend compte que vous vous projetez déjà dans votre rôle
« Souhaitez-vous que je vous communique des (de nouvelles) références ? » Cela vous permet de renforcer le capital confiance
« Quelle est la prochaine étape ? » Cela permet de rester dans le rythme
« Je souhaite vous raconter une rapide anecdote… » Si vous êtes brefs et percutant le recruteur se souviendra de vous, ce n’est pas mal mais vous devez être sûr de votre récit.
« Ai-je bien répondu à toutes vos questions ? » Ici, vous invitez le recruteur à vous poser la question qui fâche et éventuellement dénouer un conflit qu’il n’a pas mentionné puisque c’est vous qui parlez. C’est une façon de demander un feedback immédiat et de dénouer un souci. Par exemple, vous êtes légèrement sur-qualifié pour le poste, et bien le recruteur ne manquera pas de vous le faire sentir, vous pourrez alors argumenter.
Enfin, soyez vous-même, ne pensez pas pouvoir modifier le destin en devenant un super-héros d’un jour, si vous êtes fait pour le poste et que vous respectez ces conseils de bon sens il y a de fortes chances que vous soyez rappelés !
D’ici là, vous pouvez déposer votre CV sur notre site DCS, nous vous recontacterons pour discuter de votre carrière.